Pendant que la commission sur la révision des programmes, avec qui elle collabore de près, doit trouver 3,2 milliards $, on le devine, en coupant des programmes, la commission sur la fiscalité a comme mandat d’aller chercher un maigre 650 millions $ .
Le fameux dialogue social est bien mal parti! En revoyant pour vrai la fiscalité, c’est plusieurs milliards $ par année qu’on pourrait aller chercher, sans tarifer et taxer les services publics, et cela éviterait carrément de couper dans les services publics et les programmes sociaux.
Pour cela, il faut accepter de revoir les nombreux cadeaux fiscaux dont bénéficient les banques, les grosses entreprises et les plus riches. D’ailleurs, ce sont ces cadeaux fiscaux et les baisses d’impôt successives dont ils ont bénéficié depuis la fin des années 90 qui nous ont privé de revenus important, contribuant ainsi à la précarisation des finances publiques.
Or, le mandat confié à la Commission par le gouvernement à cet égard semble avoir un parti pris clair. On lui demande notamment « De quelle façon peut-on réviser le régime fiscal des entreprises pour mieux soutenir la croissance économique? ». Pourquoi ne pas nous demander clairement qu’il faut plutôt se demander si nous voulons nous donner les moyens de réduire les inégalités sociales et de respecter les droits au Québec ?
En plus de son mandat très étroit, la composition même de la commission, présidée par un économiste associé à l’idéologie néolibérale et qui a fait carrière en s’intéressant à la taxation, laissent présager une simple opération de relations publiques pour justifier des orientations déjà prises. Le premier ministre Couillard et ses ministres économiques l’ont déjà annoncé : le budget 2015-2016 poursuivra dans la voie des douloureuses compressions.
Faisons contrepoids au discours fataliste tenu par le gouvernement, faisons circuler le message : nous avons les moyens de faire autrement! ''
(extrait du site http://www.nonauxhausses.org)